Avec Scarbo, extrait du triptyque Gaspard de la nuit, Ravel pousse l’instrument dans ses retranchements : ombres fuyantes, apparitions diaboliques, éclairs de lumière – une pièce à la frontière du fantastique. Enfin, les Variations sur un thème de Paganini de Brahms concluent ce parcours avec une œuvre d’une redoutable exigence, où la forme classique devient un terrain de jeu pour l’imagination et la technique. « Chemins de l’Âme » n’est pas seulement une suite d’œuvres brillantes : c’est un récit intérieur, où chaque pièce est un miroir tendu à la sensibilité du pianiste autant qu’à celle de l’auditeur.