Exposition Chine. Empreintes du passé

Le musée Cernuschi présente l’exposition « Chine, Empreintes du passé », une invitation à placer ses pas dans ceux des lettrés et moines archéologues qui parcouraient montagnes et sanctuaires en quête d’inscriptions antiques gravées sur la pierre ou coulées dans le bronze. Ces signes et formes archaïques inspirent des œuvres dont la modernité naît de l’association inédite entre calligraphie, peinture et estampage: une rencontre qui témoigne de la révolution visuelle en cours dans la Chine du XIXe siècle. Les lettrés de la dynastie Qing sont les héritiers d’une tradition de collectionneurs qui ont élevé l’étude des vases rituels et des stèles au rang de discipline scientifique. Ce champ du savoir, appelé étude des métaux et des pierres (jinshixue) a pour objet les inscriptions antiques. Au XVIIIe et au XIXe siècle, cette quête du signe amène les lettrés à se tourner vers les vestiges les plus modestes, ou les moins accessibles, comme les calligraphies gravées au flanc des montagnes.