
À travers une narration fragmentée, des récits croisés et des temporalités changeantes, les pratiques de Saodat Ismailova, Alexandre Khondji et Hélène Yamba-Guimbi tracent une cartographie du désajustement. Entre image en mouvement, installation et sculpture, leurs œuvres laissent entrevoir les failles de notre époque : l’érosion des idéaux sociaux, la désillusion face aux promesses technologiques et l’urgence écologique, révélant en filigrane récits et rituels populaires, ainsi que des fragments de mémoire — comme autant de subtiles formes de résistance. Entre le clair et l’ambigu, le familier et l’intangible, elles semblent suspendues dans un espace d’entre-deux. L’exposition Sorry Sun se déploie sur ce seuil, son titre évoquant une lumière ambivalente : à la fois tendre et brûlante, révélatrice et déroutante, vive et fatiguée.