Un artiste sort de scène sous les vivats de la foule. Il court dans sa loge et se retrouve interpellé par un inattendu comité qui le somme de raconter sa vie simiesque et son intégration dans le monde des humains. D’abord abasourdi par la question, l’artiste retrousse ses manches et, jouant avec les artifices de la scène, il tente de conter sa métamorphose depuis sa capture par le Cirque Hagenbeck. Au travers de ce texte, Kafka alerte sur l’ambiguïté de la représentation qui conditionne une certaine vision de l’Autre. Quel est ce regard hâtif et passif du spectateur qui s’abandonne à la manipulation de l’émotion et des artifices du spectacle ?